La dénutrition : qu'est ce que c'est ?
Publié le 28 octobre 2024
6 minutes de lecture
La dénutrition survient lorsque les apports alimentaires sont insuffisants pour couvrir les besoins nutritionnels. On estime à 2 millions le nombre de personnes touchées en France (source : Société Française de Gériatrie et Gérontologie), avec parmi elles de nombreuses personnes âgées. Celles-ci sont en perte d’autonomie, atteintes de troubles spécifiques et/ou n’ont simplement plus envie de faire les courses ni de cuisiner. Dans le cadre de la Semaine nationale de la dénutrition, qui se tiendra cette année du 12 au 19 novembre, il nous paraissait essentiel de revenir sur cette pathologie qui a un impact très important sur la santé et la qualité de vie des personnes touchées, et qui peut être évitée en prenant certaines précautions.
Qu’est-ce que la dénutrition ?
La dénutrition est un état pathologique qui se caractérise par un apport insuffisant en nutriments essentiels, tels que les protéines, les vitamines, les minéraux… par rapport aux besoins de l'organisme. Cet état survient lorsque l'alimentation ne couvre plus suffisamment les besoins nutritionnels, entraînant une perte de poids involontaire, une diminution de la masse musculaire et une dégradation générale de la santé. Cette maladie silencieuse est encore aujourd’hui peu dépistée par les professionnels de santé et par conséquent insuffisamment prise en charge.
Quelles sont les causes et les conséquences de la dénutrition chez les personnes âgées ?
Les causes de la dénutrition chez les seniors
La dénutrition peut toucher les enfants comme les adultes et les personnes âgées. Chez ces dernières, elle peut être provoquée par plusieurs facteurs :
1) Des facteurs physiologiques :
La diminution de l'appétit avec l'âge, appelée anorexie du vieillissement ;
Des problèmes dentaires ou digestifs qui rendent la mastication et la digestion difficiles ;
Une activité physique très réduite entraînant une diminution des besoins énergétiques ;
Des modifications du métabolisme et la moins bonne absorption des nutriments, comme la vitamine B12, le calcium et la vitamine D.
2) Des facteurs pathologiques :
Des maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque, cancers, maladies neurodégénératives…) qui modifient le métabolisme ;
La polymédication (administration de plusieurs médicaments de façon simultanée), qui peut affecter l'appétit ou provoquer des problèmes digestifs ;
Des troubles cognitifs (comme la maladie d'Alzheimer) pouvant entraîner une perte d'intérêt pour l'alimentation.
3) Facteurs sociaux et psychologiques :
L'isolement social, qui peut réduire la motivation à bien s'alimenter ;
La dépression, fréquente chez les personnes âgées, affectant l'appétit et le plaisir de manger ;
Des difficultés économiques rendant l'accès à une alimentation équilibrée plus complexe.
Les conséquences de la dénutrition chez les seniors
Chez un senior, les conséquences de la dénutrition peuvent être variées. On observe en général une perte de masse musculaire (appelée sarcopénie), laquelle augmente les risques de chutes et de fractures. Les personnes âgées dénutries risquent également de voir leur système immunitaire s’affaiblir, ce qui les rend plus vulnérables aux infections. Elles présentent souvent une fatigue accrue, une réduction de la mobilité ainsi qu’une perte d'autonomie, ce qui altère bien évidemment leur qualité de vie et augmente le risque de mortalité, notamment chez les individus les plus vulnérables ou ceux qui sont hospitalisés.
Comment prévenir et lutter contre la dénutrition ?
La prévention et la lutte contre la dénutrition chez les seniors sont primordiales pour maintenir leur qualité de vie et leur autonomie. Cela passe par différents éléments.
Surveillance et dépistage précoce
Il faut tout d’abord que les professionnels de santé surveillent régulièrement le poids, l’indice de masse corporelle (IMC) et la composition corporelle de leurs patients seniors. Une perte de poids involontaire de plus de 5% en un mois ou de 10% en 6 mois doit être un signal d’alarme.
Amélioration de l’alimentation quotidienne
Il convient par ailleurs d’inciter les personnes âgées à adopter une alimentation équilibrée, riche en protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses…), en vitamines et minéraux (fruits et légumes) et en acides gras essentiels (huile d’olive, poissons gras…). Pour les individus ayant des problèmes de mastication ou de déglutition, les repas doivent être adaptés (purées, soupes, aliments moelleux…) tout en conservant une densité nutritionnelle élevée. Si une personne a du mal à manger de grandes quantités, il peut être utile de proposer plusieurs petits repas et collations tout au long de la journée.
Si les apports alimentaires sont insuffisants, des compléments hyperprotéinés ou hypercaloriques peuvent être prescrits sous forme de boissons, de poudres ou de crèmes. Il faut en outre s’assurer de traiter correctement les maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque…) et les troubles cognitifs, qui influencent l'alimentation. Un professionnel de la nutrition peut établir un plan alimentaire personnalisé, en tenant compte des besoins spécifiques de la personne.
En tant qu’expert européen de la nutrition médicale et entreprise à mission, Nutrisens met tout en œuvre pour accompagner et proposer des solutions nutritionnelles adaptées. « Nous écoutons et accompagnons les familles, les aidants, les professionnels de santé, et surtout les patients et consommateurs pour être au plus proche de leurs besoins. Eaux gélifiées, repas à textures modifiées, repas enrichis, concentrés de protéines, complémentaires nutritionnels oraux… Depuis plus de 10 ans, nous travaillons avec passion pour imaginer des aliments bien pensés, bien préparés et surtout, bons à savourer. Parce que c'est ce qui nous tient à cœur : ensemble, redonnons goût à la nutrition ».
Hydratation adéquate
Il ne faut pas négliger l’hydratation. Les seniors ressentent souvent moins la sensation de soif, ce qui peut entraîner la déshydratation, qui aggrave la dénutrition. Il est donc essentiel de les encourager à boire de l’eau, des tisanes, des soupes et des jus de fruits aussi souvent que possible.
Activité physique adaptée
L’exercice physique, même modéré (marche, gymnastique douce, yoga…), permet quant à lui de maintenir la masse musculaire, de stimuler l’appétit et de préserver l’autonomie. Cela contribue également à réduire le risque de chute.
Lutte contre l’isolement social et soutien psychologique
L’isolement étant un facteur déclencheur de dénutrition, il est important d’encourager la prise de repas en groupe, en famille ou dans une ambiance conviviale, de façon à stimuler l’appétit. Le plaisir de manger passe aussi par l’environnement. Une belle présentation des plats et des repas variés peuvent par exemple améliorer l’appétit. Dans ce cadre, les auxiliaires de vie O2 peuvent vous être d’une grande aide. Elles peuvent vous aider à préparer les repas, les prendre en votre compagnie ou vous accompagner au bras pour aller manger chez vos proches.
Education et sensibilisation
Il est enfin indispensable que les familles, les proches et les aidants soient sensibilisés aux risques de la dénutrition, aux signaux d’alerte et aux moyens de prévention. En complément, les aides à domicile O2 sont particulièrement sensibilisées en la matière et peuvent remonter les premiers signes en agences pour la mise en place d’actions.
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