AVC et AIT : définitions, prévention et différences essentielles
Publié le 30 septembre 2024
4 minutes de lecture
Selon le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, environ 150 000 Français sont victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. La journée mondiale de lutte contre l’AVC, qui se tiendra le 29 octobre prochain, est l’occasion de revenir en détails sur la pathologie et sur ce qui la distingue de l’accident ischémique transitoire (AIT).
Ce qu’il faut savoir sur l’accident vasculaire cérébral
Définition et chiffres
L’accident vasculaire cérébral est une pathologie grave, qui correspond à une perte soudaine d'une ou de plusieurs fonctions du cerveau. A l’origine de nombreuses situations de handicap (difficultés motrices, troubles des sens et de la compréhension, séquelles psychologiques, déclin cognitif, perte d’autonomie…), il représente la première cause nationale de handicap acquis de l’adulte, la troisième cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme. Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un AVC dans l’Hexagone, plus de 110 000 sont hospitalisées et 30 000 en décèdent*.
*Chiffres : ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités
Différents types d’AVC
Il existe deux types d’AVC :
L’AVC ischémique, également appelé « infarctus cérébral » : il s’agit du plus courant. Généralement, un caillot se forme et bouche une artère à destination du cerveau, ce qui stoppe la circulation du sang et bloque l’irrigation du cerveau.
L'AVC hémorragique ou « hémorragie cérébrale » : moins fréquent, il est dû à la rupture d’une artère cérébrale, provoquant un saignement dans le cerveau.
Un point sur la prévention des AVC et des AIT
Si certains facteurs de risques d’AVC ne peuvent être évités, comme l’âge et les antécédents familiaux d'accident vasculaire cérébral ou de maladie cardiovasculaire, il reste possible d’agir en prévention. Vous pouvez par exemple contrôler votre diabète et votre hypertension artérielle si vous en souffrez, éviter de fumer et de boire de l’alcool, dormir suffisamment, surveiller votre alimentation, pratiquer une activité physique adaptée régulièrement et sortir au maximum de chez vous. Sur ces derniers points, votre auxiliaire de vie O2 est d’une aide précieuse. Elle peut vous aider à faire vos courses et à cuisiner des plats sains et équilibrés. Elle peut également vous accompagner à l’extérieur dans toutes vos sorties (au marché, au parc, pour aller voir des proches, pour promener votre animal de compagnie…) afin de limiter les comportements sédentaires. Toutes les aides à domicile O2 sont par ailleurs sensibilisées aux AVC, aux comportements à adopter, ainsi qu’aux risques qu’ils impliquent. Leur présence à domicile est donc rassurante, en plus d’être utile !
Le médecin traitant joue lui aussi un rôle important dans la prévention. À l'occasion d'une consultation, n’hésitez pas à évoquer avec lui vos antécédents médicaux, familiaux et à faire le point sur votre situation.
Qu’est-ce qui distingue l’AVC de l’AIT ?
Il convient de différencier l’accident vasculaire cérébral (AVC) de l’accident ischémique transitoire (AIT). Tous deux sont en général dûs à la présence d’un caillot qui obstrue la circulation sanguine cérébrale. Néanmoins, dans le cas d’un AIT, le blocage de la circulation sanguine est éphémère. Les symptômes durent en général moins d’une heure. Ils disparaissent spontanément et aucune lésion cérébrale n’est visible aux examens radiologiques. La personne concernée peut reprendre une vie normale, n’éprouvant bien souvent que la sensation d'un léger malaise. Si l’AIT est moins grave que l’AVC, il ne doit pas non plus être pris à la légère, car il constitue un signe avant-coureur d’AVC. D’ailleurs, les Hospices Civils de Lyon estiment qu'entre 10 000 et 20 000 AVC pourraient être évités chaque année en prenant en charge dans les 24h les AIT.
Il n’est cependant pas toujours simple de détecter un accident ischémique transitoire. Ses symptômes se rapprochent de ceux d'un accident vasculaire cérébral, à la différence qu'ils durent moins de temps : un engourdissement ou une perte de force du visage, d'un bras, des troubles de la parole, une cécité, un trouble de la vision temporaire d'un œil, une perte soudaine de l’équilibre, des maux de tête inhabituels et violents…
Comment réagir en cas d’AVC ou d’AIT ?
Au moindre doute sur vous ou l’un de vos proches, il ne faut pas hésiter à appeler les services d’urgences (en composant le 15 ou le 112). Dans l’urgence, on se sent parfois désemparé. C’est pourquoi l’acronyme VITE a été créé. Il permet d’aider les proches aidants ou les individus présents aux côtés de la victime à déterminer si celle-ci est en détresse et subit un AVC :
V comme Visage paralysé ;
I comme Impossible de bouger un membre ;
T comme Trouble de la parole ;
E comme Éviter le pire en composant le 15.
En attendant l’arrivée des secours, l’idéal est de noter l’heure de survenue des premiers symptômes.
L’AVC nécessite une prise en charge très rapide afin de limiter les conséquences et de maximiser les chances de rétablissement. Dans le cas d’un AIT, il faut aussi être réactif car le risque de faire un AVC dans les jours suivants est décuplé. Les patients victimes d'un AIT bénéficient du même bilan par imagerie médicale que pour un AVC. Par la suite, un traitement leur est administré pour éviter qu'un autre accident ne survienne.
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