5 idées reçues sur la maladie de Parkinson
Publié le 29 mars 2024
4 minutes de lecture
Les fausses croyances sur la maladie de Parkinson sont nombreuses. La Journée mondiale de la maladie de Parkinson, qui se tiendra le 11 avril prochain, est l’occasion de communiquer sur cette pathologie neurodégénérative et de dénoncer les préjugés et idées reçues dont elle fait l’objet.
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Définition et généralités sur la maladie de Parkinson
L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) définit la maladie de Parkinson comme « une maladie neurodégénérative progressive, caractérisée par la destruction de certains neurones du cerveau », notamment des neurones à dopamine impliqués dans le contrôle de diverses fonctions (mouvements volontaires, cognition, motivation…), « et par l’accumulation d’amas protéiques toxiques pour les cellules nerveuses ».
Les causes exactes de la maladie de Parkinson sont encore aujourd’hui à définir. Les premières hypothèses vont en faveur d’une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques. Son diagnostic clinique repose quant à lui sur un examen médical pratiqué par un neurologue. Ce spécialiste s’attache à observer les manifestations de la maladie en deux temps : le passif médical et les symptômes déjà observés. Ces derniers peuvent être de plusieurs ordres : lenteur dans les mouvements (bradykinésie), rigidité d’un ou de plusieurs membres, troubles de la posture, de l’équilibre, tremblement d’un membre au repos, troubles urinaires, dépression…
5 idées reçues sur la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson ne touche que les personnes âgées
Ce n’est pas vrai. La maladie de Parkinson ne touche pas que les personnes âgées. Si l’âge moyen du diagnostic est de 58 ans (source : association France Parkinson), le Pr Thobois, neurologue spécialisé, explique que « 25 à 30% des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ont entre 40 et 50 ans » et qu’elle touche « de façon plus rare des personnes de moins de 30 ans ».
La maladie de Parkinson est rare
C’est faux. En France, on estime que plus de 270 000 personnes sont directement concernées par la maladie de Parkinson ou par une maladie apparentée, et environ 10 millions à travers le monde (source : association France Parkinson). La pathologie neurodégénérative n’est donc pas une maladie rare. Par ailleurs, toujours selon France Parkinson, il s’agit de la principale cause de handicap moteur après les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de la maladie neurologique qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
La maladie de Parkinson se manifeste uniquement par les tremblements
Les tremblements sont presque systématiquement associés à la maladie de Parkinson. Pourtant, deux tiers des malades ne tremblent pas et ne trembleront jamais. Certains signes caractéristiques de la maladie sont beaucoup plus courants et méconnus, à l’instar de la lenteur dans les mouvements, qui touche 9 patients sur 10, et de la sensation de raideur. La maladie de Parkinson entraîne aussi des symptômes non-moteurs, comme des troubles de l’humeur, des douleurs ou de la fatigue.
La maladie de Parkinson est similaire à la maladie d’Alzheimer
Absolument pas ! La maladie de Parkinson est à différencier de la maladie d’Alzheimer. La première n’entraîne pas, ou très rarement, de troubles psychiques, tels que la détérioration des fonctions intellectuelles. En termes cognitifs, la maladie de Parkinson réduit simplement la capacité de concentration. De ce fait, une personne malade éprouve des difficultés à retenir une information, à faire plusieurs choses en même temps ou à prendre des décisions, mais cela n’est pas lié à sa mémoire comme cela peut l’être dans le cas de la maladie d’Alzheimer.
La maladie de Parkinson n’est pas compatible avec la pratique d’une activité sportive
Ce préjugé est à démentir lui aussi. Les individus souffrant de la maladie de Parkinson peuvent tout à fait pratiquer une activité physique régulière. Cela est même recommandé. La natation, la marche, la gymnastique douce, le Qi-Gong, le yoga et le tai-chi peuvent par exemple avoir des effets positifs sur la motricité, la tonicité musculaire ou encore l’équilibre. Plus une personne va bouger, plus elle va conserver ses fonctions motrices longtemps et donc son autonomie. Des études scientifiques le prouvent.
Parkinson : où en est la recherche et comment mieux vivre avec la maladie ?
A ce jour, il n’existe malheureusement pas de traitement pour guérir de la maladie de Parkinson. Toutefois, des médicaments permettent d’atténuer les symptômes, en particulier au début. L’objectif de la recherche est de trouver un traitement thérapeutique pouvant freiner l’évolution de la maladie. Plusieurs pistes sont actuellement à l’étude, dont les cellules souches et l’immunothérapie.
Au quotidien, il est possible d’améliorer sa qualité de vie au travers de la kinésithérapie, de l’ergothérapie et/ou de l’orthophonie, en s’adressant à des professionnels de santé spécialisés. Comme expliqué ci-dessus, il est également conseillé de pratiquer une activité physique. A noter que lorsque les symptômes sont prononcés, l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un ergothérapeute est parfois nécessaire lors des entraînements. A côté de cela, il faut conserver du temps pour les loisirs et autres activités sources de plaisir, afin de prévenir l’isolement. S’il n’existe pas de régime alimentaire particulier pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, il est recommandé d’augmenter l’apport de fruits, de légumes verts et de céréales, dans le but de lutter contre la constipation.
De plus, pour limiter les risques d’accidents domestiques, comme les chutes à domicile, une autre astuce consiste à adapter le logement, en éliminant les obstacles, en fixant les tapis, en installant des systèmes d’appui (rampes, mains courantes…). Vous pouvez par exemple faire appel à Bluelinea, marque membre de la Silver Alliance pour vous équiper d’un dispositif de téléassistance.
En faisant appel à une assistante de vie O2, cela vous permet d’être accompagné dans les actes de la vie quotidienne, de maintenir un lien social mais aussi de vous instaurer des repères.
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