SOS c'est la rentrée, comment va-t'on y arriver ?

Dans quelques semaines c’est la rentrée. Période de changements, d’adaptation, de ré-organisation. Voici comment apprendre à surfer sur la vague plutôt que de prendre la marée.

Ce que vous pouvez vivre en tant que parents

En tant qu’adulte vous avez un certain pouvoir. Les pouvoirs de décision et de détenir l’information sur cette rentrée. Vous avez choisi l’école, vous avez calculé le temps de trajet, vous avez (grâce à O2) rencontré la nounou qui s’occupera de votre enfant en périscolaire etc… Bref vous avez géré tout ce qui peut être anticipé…

Et en même temps, ce que vous vivez c’est aussi du stress ! Il y a une part inconnue indissociable de la rentrée avec cette question qui est dans tous les esprits : est-ce que ça va rouler ? Sans compter que la rentrée est aussi synonyme de fin des vacances, des jours qui raccourcissent, des horaires moins flexibles. Pour les parents dont l’enfant fait sa rentrée en maternelle ou au CP c’est aussi un sacré repère du temps qui passe. “Où est mon bébé ?” Oui la rentrée est vraiment une période clef.

Ce qui vit l’enfant

Un énorme changement. Les petits comme les grands. Deux mois d’été avec un rythme particulier, souvent l’occasion de moments de qualité avec vous, la famille et d’autres enfants. En plus, avant 8 ans en moyenne, la notion de temps chez l’enfant est encore floue… Alors la rentrée, ils ont du mal à l’anticiper et à s’y projeter.

Par ailleurs, en termes d’émotions, la rentrée c’est peu dire que c’est chargé. Potentiellement deuil des vacances donc tristesse, appréhension du changement (de rythme ou d’établissement) donc peur, ou au contraire impatience d’y retourner donc joie.

Pour rappel, avant 6/7 ans tous les comportements liés à ces émotions fortes vont avoir du mal à être inhibés par l’enfant. C’est à dire qu’il pourra avoir tendance à s’agiter, parler fort, courir, jeter sans même faire le lien tout seul que c’est la période de rentrée qui le met dans cet état.

A vous de repérer le besoin derrière le comportement inapproprié et de mettre en place quelques astuces pour les aider à décharger.

Des pistes de résolution

Pour une rentrée avec plus de sérénité, vous pouvez :

• Donner de la prévisibilité sur ce qui va arriver. Dans tous les cas, prévisibilité = sécurité, on ne le répétera jamais assez !

• Formaliser un calendrier visuel à emporter en vacances avec le décompte des évènements (plutôt que des dates) avant le retour à la maison puis ensuite à l’école.

• Lister à l’enfant tous les changements de cette rentrée, sans oublier de lister tout ce qui va rester inchangé (par exemple, on garde la même intervenante O2 et la même maîtresse !).

• Trouver des occasions de laisser l'enfant décider de choses qui le concernent. Pour les plus jeunes, celà peut être de choisir le doudou qui l'accompagne en classe. Pour les plus âgés, une activité extra scolaire par exemple.

• Montrer des photos de l’école et si possible de l’intérieur aussi, surtout s’il s’agit d’une première rentrée. Il existe même des livres photos cartonnés pour les consulter plus facilement. Vous pouvez aussi faire plusieurs fois le trajet maison - école avant le jour J pour favoriser la prise de repère.

• Si l’enfant exprime de la peur ou pose pleins de questions auxquelles vous n’avez pas la réponse, vous pouvez jouer au jeu du “et si” : “et si tu n’es pas dans la même classe que tes copains ?”, “et si tu n’as pas le prof que tu voulais ?” et si… Ce jeu permet d’imaginer des solutions qu’il pourra plus facilement adopter le moment venu d’autant plus si l’enfant redoute la rentrée.

C’est avec ces deux clés :

• du lien : passer du temps avec vous

• et de la liberté : choisir ses solutions pour une rentrée apaisée

que vous apporterez l’équilibre à votre enfant pour passer une belle rentrée.

Article rédigé par notre experte métier

Marie Laviolette, Coach parentale du désir de grossesse à la fin de l'adolescence.

Spécialisations : deuil périnatal, burn-out parental, attachement et parentalité, sexualité positive et inclusive, apprentissages scolaires, harcèlement scolaire.