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Till the Cat : un papa aux côtés des parents

Publié le 29 avril 2022

3 minutes de lecture

Till the Cat : un papa aux côtés des parents

Till, c’était son chat. Mais Till the Cat c’est son nom de blogueur et d’auteur. Depuis 15 ans, ce père au foyer partage sur son blog et dans ses livres, son quotidien, ses conseils parentalité, ses activités DYI… Depuis, il a lancé avec son éditeur, Hachette Enfants, une série de livres dont le héros est « Martin ». Ils accompagnent les parents pour aborder les sujets du quotidien de manière simple et sans préjugés. Avec son dernier livre, « Mamie rêve », il a souhaité parler d’Alzheimer aux plus petits. De façon belle et émouvante. Pour nos lecteurs, nous avons échangé avec Till the Cat. Entretien.

 

Quand et pourquoi avez-vous décidé d’être père au foyer ?

J’ai toujours aimé les enfants. En tant que petit dernier d’une fratrie de six, j’ai rapidement eu des neveux et nièces, avec qui j’ai adoré passer du temps.

Lorsque, avec mon épouse, nous avons décidé d’avoir un enfant, cela s’est fait plutôt naturellement. Elle voulait continuer à travailler, et de mon côté, j’avais envie de passer du temps avec mes enfants, et de les éduquer à la maison, de la même manière que j’avais passé du temps avec mes neveux et nièces. Nous avons donc rapidement opté pour cette situation !

 

La vie de père au foyer était-elle comme vous l’imaginiez ?

Il n’y a pas eu de grande différence entre ce à quoi je m’attendais et ce que j’ai vécu… Mis à part peut-être le fait de ne pas avoir tant de temps libre que ça !

J’avoue qu’au début je pensais que je pourrais m’occuper du linge, du ménage et de la cuisine pendant les siestes… Mais il faut dire que les enfants ne dorment jamais au bon moment !

Sinon, au quotidien, je savais qu’il y aurait de supers moments ensemble, qui resteraient gravés, et c’est pour cela que je le faisais. Et quelques moments compliqués aussi, évidemment. Mais dans l’ensemble, c’est une très belle expérience.

Je garde aujourd’hui, non seulement plein de bons souvenirs, mais aussi beaucoup de traces écrites grâce au blog. Je ne tire pas encore le bilan sur l’effet que ça a eu sur mes filles – j’espère que ça les aura enrichies dans le bon sens. Ce qui est certain, c’est qu’elles savent qu’il n’y a pas de stéréotypes ancrés chez nous.

En août 2020, tu as sorti ton premier livre de la série « Martin », intitulé « Martin et les écrans ». Depuis, nous en sommes presque au 10e livre de la série – avec entre-temps « Martin et la grosse colère », « J'aime pas ! », « Martin et la couleur des mains », « On peut réparer ? »...

Comment choisissez-vous les sujets de vos livres ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de les aborder ?

Dès le début, quand Hachette Enfants m’a proposé de travailler sur la série Martin, il était question de parler à la fois de thèmes de société et de thèmes du quotidien de l’enfant.

Notre premier défi a donc été de traiter de la question des écrans. Nous voulions en parler de manière plus moderne que ce qui était fait jusqu’à maintenant, car la question est souvent abordée avec des représentations très classiques, via le poste de télévision, ou de manière culpabilisante. Tout n’est pas noir ou blanc : il y a de bonnes choses à prendre tant que c’est encadré !

Ensuite, il y a un certain nombre de sujets que je souhaitais aborder comme l’écologie, ou le racisme. A chaque fois, l’idée était de trouver l’angle le plus original, pour ne pas être « déjà vu » mais rester ludique et pédagogique. C’est ainsi que la question de l’écologie a été traitée avec « On peut réparer ? », celle du racisme avec « Martin et la couleur des mains », etc.

 

Quels sont les retours des parents sur vos livres ?

Je reçois de temps en temps des messages de parents, par mail ou sur les réseaux sociaux. Ils sont toujours très positifs. Souvent, on me parle du fait que mes livres ont débloqué des situations, qu’il s’agisse d’enfants qui acceptent de goûter de nouveaux aliments, ou d’aller se coucher quand c’est l’heure… C’est très gratifiant !

 

Quel était votre objectif en écrivant ces livres ?

Plus qu’un message, c’est un service que j’espère pouvoir rendre aux parents avec chaque histoire.

Que ça soit pour débloquer des situations comme la néophobie alimentaire (« J’aime pas ! ») ou de leur permettre d’aider leurs enfants à aborder une nouvelle année scolaire avec sérénité (« Martin et la nouvelle maîtresse »), rien n’est écrit au hasard. Ce ne sont pas des livres militants mais des messages qui s’adressent au grand public et ont vocation à aider les parents dans leur quotidien.

 

Plus récemment, en 2021, vous avez écrit « Mamie Rêve », qui traite de la maladie d'Alzheimer. C'est un sujet beaucoup plus délicat à aborder. Pourquoi avoir voulu parler de cela ?

Quelqu’un de proche, dans mon entourage, souffre de troubles de la mémoire apparentés à la maladie d’Alzheimer. C’est donc un sujet très personnel. Face à la situation, je me suis demandé à un moment : « comment j’aurais expliqué à mes filles que leur Papy ou leur Mamie était touchée par cette maladie et tous les changements de comportement qu’elle implique, si elles avaient l’âge des enfants qui lisent mes livres (3-6 ans) » ? Et si je me pose la question c’est qu’il y a d’autres personnes qui doivent se la poser. C’est en effet un sujet délicat, triste, et qui fait peur à beaucoup de gens. C’est pour cela que j’ai souhaité tenter l’aventure.

 

Vous avez réussi à traiter le sujet d’une manière presque légère… En tout cas, qui n’est pas du tout anxiogène. Comment avez-vous réussi cet exploit ?

C’était très important que le livre ne soit pas triste, car le sujet l’est déjà. Je me suis beaucoup posé la question… et un matin, j’ai eu une illumination ! Je me suis dit que j’allais traiter le sujet en parlant du rêve. Ainsi, le livre est sorti d’une traite. L’écriture de ce livre a été très émouvante pour moi.

Et après la rédaction, mon éditrice m’a présenté un illustrateur, Gérald Guerlais. Il avait la même sensibilité que moi, et a trouvé les dessins et les couleurs justes pour accompagner mes textes. Ce livre est une manière d’ouvrir le dialogue, d’être un support pour les familles confrontées à la maladie.

 

Quelle est la suite pour vous ?

Je veux continuer à écrire ! Régulièrement, il y a des idées qui me viennent. En ce moment, je réfléchis à une nouvelle série, qui serait adressée aux 8-10 ans. Tous les retours des lecteurs et le succès des premiers livres me motivent à continuer.

Cela a tellement de sens de voir que mes livres peuvent être utiles au quotidien des gens. C’est assez vertigineux de se dire qu’on accompagne des enfants à des étapes clés de leur vie, mais aussi que l’on participe à leur croissance et à leur ouverture d’esprit. Pour cela, je dis MERCI.

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