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Un potager productif et écologique : comment faire ?

Publié le 1 juillet 2022

6 minutes de lecture

Un potager productif et écologique : comment faire ?

Démarrer un potager écologique implique de repenser certains gestes et de considérer le jardin comme un écosystème où tout est interdépendant.

Le respect de la biodiversité, la protection de la petite faune et l’optimisation des ressources est alors primordial. On économise, on récupère et on recycle !

Voici les 4 règles de base pour obtenir un potager productif et écologique :

  • Bien choisir ses plants
  • Amender son sol
  • Economiser l'eau et optimiser les arrosages
  • Repousser les ravageurs

Bien choisir ses plants

1. Choisir des graines reproductibles non hybrides

Pour réussir à obtenir de bonnes récoltes, vous devez dès le départ bien choisir vos graines.

Il existe deux catégories : les semences reproductibles et les semences hybrides.
Les graines reproductibles, aussi appelées graines paysannes, sont des semences qui se sèment et se ressèment d’une année sur l’autre. Elles s’améliorent à chaque saison car elles s’adaptent au milieu dans lequel elles sont cultivées.

Les graines hybrides, aussi appelées F1, sont le résultat d’un croisement intentionnel par des laboratoires pour créer des variétés plus robustes ou plus productives. Le problème c’est qu’elles se dégénèrent au fil du temps. Une seule génération de culture fonctionne correctement.

En choisissant des graines hybrides, vous faites le choix d’acheter de nouvelles graines tous les ans.

C’est dommage car les graines ont une mémoire. En récupérant les graines d’un de vos plants à la fin de la saison et en les replantant l’année suivante, vous obtiendrez des plantes plus vigoureuses, plus résistantes à la sécheresse ou à l’excès d’eau selon l’expérience vécue par la plante l’année passée. En réitérant cette manipulation tous les ans, vous obtenez au bout de quelques années des plantes complètement adaptées à votre terre et aux conditions météorologiques de votre jardin.

2. Choisir des variétés locales

Sur ce même principe d’adaptation des plantes à leur milieu, il est important de choisir des variétés de fruits et légumes locales pour optimiser ses chances de réussite. Une variété de tomates originaire de Bretagne comme la Précoce de Quimper souffrira beaucoup moins des excès d’eau et du mildiou qu’une variété provençale.

Cette logique est valable au potager comme au verger. Prenez le temps de vous renseigner sur les variétés originaires de votre région ou compatibles avec votre climat.

Amender son sol

1. Fabriquer son compost

Deuxième étape importante pour obtenir de bonnes récoltes : préparer sa terre.

La terre du jardin est pauvre. Il faut l’enrichir pour que les plantes trouvent suffisamment de nutriments pour se développer.

Dans une optique de potager écologique, pas question de se tourner vers des engrais chimiques qui tuent la vie microbienne du sol.

Optez pour du compost, du lombricompost ou bien encore du fumier de cheval. D’autres ressources comme les feuilles mortes, le bois mort ou le carton participent également à enrichir la terre. La bonne nouvelle ? Tous ces amendements peuvent être fabriqués ou récupérés gratuitement.

2. Utiliser des purins

Une autre forme d’engrais : les purins.

Il s’agit de décoctions de plantes dont les propriétés sont diverses. Tandis que l’ortie s'utilise pour fortifier les plantes contre les maladies, la consoude, elle, stimule la production de fruits, de légumes et de fleurs.

Encore une fois, les purins peuvent se fabriquer facilement en faisant macérer des feuilles dans de l’eau pendant quelques jours. On filtre, on dilue et on réparti aux pieds des plantes !

Economiser l'eau et optimiser les arrosages

1. Installer un système d’arrosage autonome et économe

La gestion de l’eau est une notion très importante au jardin et constitue une vraie problématique.
Outre le fait d’habituer ses graines petit à petit au manque d’eau en replantant chaque année les graines des plants de l’année précédente, l’idéal est d’avoir un système d’arrosage autonome et économe :

  • Autonome : pour limiter les corvées d’arrosage aux beaux jours et pouvoir partir en vacances ou en week-end l’esprit tranquille.
  • Econome : pour limiter ses dépenses en eau, ressource précieuse et parfois difficile à acheminer jusqu’aux diverses plantations.

Certains systèmes d’irrigation répondent à ces 2 critères, comme les Ollas. Il s’agit de grands pots en terre cuite à enterrer au milieu de son potager. La terre cuite étant poreuse, il suffit de les remplir d’eau pour qu’ils diffusent ensuite doucement, par suintement, l’humidité nécessaire aux plantes se trouvant à proximité.

2. Pailler et ne jamais laisser sa terre nue

Pour économiser l’eau, il faut en parallèle limiter les évaporations. Avec le soleil, la terre sèche très vite. Les arrosages sont alors très peu efficaces car une faible partie de l’eau apportée est réellement absorbée par les plantes.

Il faut alors pailler abondamment autour des plants avec du mulch (paillis) : feuilles, tonte de gazon, copeaux de bois, broyat ou paille. N’hésitez pas à monter sur plusieurs centimètres. Plus le paillage est généreux, plus l’humidité dans la terre est conservée et plus vous pourrez espacer vos arrosages.

Repousser les ravageurs

1. Recourir à lutte biologique et aux insectes auxiliaires

Lorsqu’on démarre un potager, on s’aperçoit rapidement que de nombreux petits être vivants s’invitent à table : limaces, escargots, vers, chenilles, etc… Tous viennent se nourrir à tour de rôle et affaiblissent les plantes, réduisant parfois les récoltes à néant.

Dans une logique écologique, on va chercher à s’aider de la nature pour régler le problème. On découvre ainsi que les insectes se régulent entre eux. Les coccinelles mangent les pucerons et les oiseaux mangent les chenilles par exemple.

D’autres organismes vivants peuvent également vous aider : les nématodes et les bactéries. Ils sont microscopiques mais constituent de précieux alliés au jardin.

2. Laisser des zones en friche et adopter la tonte différenciée

Pour favoriser la venue des insectes auxiliaires et réguler la présence des ravageurs, il faut absolument conserver des zones « non travaillées » dans le jardin. Des espaces non tondus, où hautes herbes, graminées et petites fleurs peuvent s’en donner à cœur joie. Ces zones sont de véritables espaces de vie pour les insectes auxiliaires mais aussi pour les insectes pollinisateurs comme les abeilles.

Favoriser cette biodiversité vous garantie un bon équilibre au potager et une maîtrise à la fois des ravageurs et des maladies.

3. Attirer la petite faune

En plus des insectes, la petite faune (oiseau, hérisson, écureuil, lézard…) est à choyer car elle se nourrit d’insectes. Elle participe donc à l’équilibre de votre écosystème.

Il faut ainsi penser à aménager le jardin pour accueillir ces petits reptiles ou mammifères en laissant par exemple des endroits où ils peuvent se réfugier ou créer un nid (petit tas de branches, feuilles mortes, muret en pierres, petite mare…). Pour les volatiles, installez une mangeoire oiseaux ou un nichoir.

Offrir un environnement sûr aux petits animaux du jardin permet de lutter contre plusieurs ravageurs de manière 100% écologique !

 

Pour mieux appréhender ces grands principes et mettre en place ces bonnes pratiques, n’hésitez pas à commencer petit.

Equipez-vous d’un carré potager qui délimitera votre zone de culture. Esthétique et pratique, le bac potager permet de mieux maitriser l’arrosage, le désherbage, l’apport d’engrais, etc… Pas de risque de se laisser déborder. Mieux vaut une petite surface bien gérée et très productive qu’une grande surface décourageante qui incite à avoir recours à des engrais ou insecticides nocifs pour la planète.
 

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