Sortie d’hospitalisation : quelles aides pour bénéficier d’une aide-ménagère

Après une hospitalisation, retrouver son domicile est un moment attendu… mais aussi parfois source d’inquiétude. Comment gérer les tâches du quotidien quand il faut avant tout penser à récupérer ? Ne restez pas seul face à ces questions : il existe des aides pour vous accompagner et/ou soulager vos proches. De l’ARDH financée par votre caisse de retraite, aux prestations de votre mutuelle ou de votre assurance, plusieurs solutions peuvent vous permettre de bénéficier d’une aide-ménagère et de retrouver plus sereinement votre rythme de vie.

L’ARDH : l’aide principale pour organiser son retour à domicile

Conditions et éligibilité

L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) est une aide financière proposée par les caisses de retraite pour soutenir les personnes âgées qui ont besoin d’un accompagnement temporaire à la suite d’un séjour à l’hôpital.

Pour en bénéficier, il faut remplir certaines conditions :

• Avoir 55 ans ou plus et être retraité d’un régime relevant de l’Assurance retraite (CNAV, CARSAT, MSA, etc.).
• Présenter une perte d’autonomie légère (évaluée en GIR 5 ou 6, parfois GIR 4 si une amélioration est attendue).
• Ne pas déjà percevoir d’autres aides équivalentes comme l’APA ou la PCH.

L’ARDH couvre des prestations variées : nettoyage du domicile, entretien du linge, courses, préparation des repas, accompagnement aux rendez-vous médicaux, installation d’une téléassistance, voire petits travaux pour sécuriser le logement. L’aide est accordée pour une durée maximale de 3 mois, avec un financement pouvant aller jusqu’à 1 800 €, modulé selon vos ressources.

Quelles démarches, à quel moment ?

La demande d’ARDH doit être faite avant la sortie d’hospitalisation ou, au plus tard, dans les 48 heures qui suivent le retour à domicile. Dans la pratique, c’est souvent le service social de l’hôpital qui accompagne le patient dans cette démarche.

Les étapes sont simples :

• Informer le service social de votre souhait de bénéficier d’une aide ménagère.
• Celui-ci transmet la demande à votre caisse de retraite, qui évalue votre situation.
• Si l’ARDH est accordée, un plan d’aide personnalisé est mis en place.

L’objectif est que l’aide soit opérationnelle dès le retour à domicile. Une fois la période de trois mois écoulée, si l’autonomie n’est pas totalement retrouvée, il est possible de demander un relais par l’APA ou par d’autres aides adaptées.

Mutuelle et assurance : les coups de pouce complémentaires

Toutes les personnes hospitalisées ne peuvent pas bénéficier de l’ARDH. Dans ces situations, ou pour compléter cette aide, il est utile de se tourner vers sa mutuelle santé ou son assurance.

Quelles prestations peuvent être couvertes ?

Selon les garanties souscrites, votre mutuelle ou assurance peut financer :

• des heures d’aide-ménagère,
• une aide pour la garde d’enfants ou le soutien scolaire,
• une aide aux courses ou à la garde des animaux,
• un service de transport accompagné pour vos rendez-vous médicaux.

Ces services sont généralement proposés pour une durée limitée (par exemple, 10 à 30 heures d’aide à domicile).

Comment savoir si vous êtes couvert ?

Il n’existe pas de règle unique. Le mieux est de :

• Relire les garanties “assistance” de votre contrat,
• Contacter directement l’assisteur (numéro sur votre carte de tiers payant),
• Faire la demande dès le début de l’hospitalisation.

Les autres aides possibles en relais

L’APA : l’allocation personnalisée d’autonomie

Destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus présentant une perte d’autonomie marquée (GIR 1 à 4), l’APA permet de financer durablement :

• des heures d’aide à domicile,
• du matériel adapté,
• un service de téléassistance.

Elle peut aussi être attribuée en urgence pour éviter toute rupture.

Les aides des caisses de retraite complémentaires

En dehors de l’ARDH, certaines caisses de retraite proposent des plans d’aide personnalisés après un problème de santé. Ces aides varient, mais peuvent inclure ménage, portage de repas, téléassistance.

Le programme PRADO de l’Assurance Maladie

Le programme PRADO (CPAM) organise le suivi médical après hospitalisation. Il ne finance pas une aide-ménagère, mais oriente vers les services adaptés.

L’hébergement temporaire

Si un retour immédiat à domicile est trop complexe, il est possible de recourir à un hébergement temporaire (EHPAD, centre de rééducation, etc.).

👉 Prévenez le service social de l’hôpital ou sollicitez le CCAS/CLIC de votre commune pour être bien accompagné.

Combien ça va vous coûter ? (reste à charge et crédit d’impôt 50 %)

Bonne nouvelle : plusieurs dispositifs permettent de réduire fortement la facture :

• Aides financières : ARDH, APA, mutuelles, etc.
• Crédit d’impôt de 50 % : toutes les dépenses pour services à la personne y ouvrent droit.
• Avance immédiate (Urssaf) : vous ne payez que la moitié dès la facturation.

👉 Attention : l’avance immédiate n’est pas compatible avec l’APA. Le crédit d’impôt est alors remboursé l’année suivante via votre déclaration fiscale.

Exemple concret

• 12 heures d’aide-ménagère à 33.3 € → 399.6 €
• Caisse de retraite prend en charge : 240 €
• Reste à charge : 159.6 €
• Avec le crédit d’impôt de 50 % : vous payez seulement 79.8 €

Que vous reveniez d’une hospitalisation ou que vous prépariez le retour d’un proche, O2 est à vos côtés pour organiser une aide-ménagère adaptée. Contactez-nous pour en savoir plus.

FAQ – Tout savoir sur l’aide à domicile après une hospitalisation

(1) L'Avance immédiate, un service proposé par l'URSSAF. Avantage fiscal éventuel. Avance immédiate de crédit d'impôt réservée aux prestations et contribuables éligibles. Selon les conditions en vigueur de l'article 199 sexdecies du CGI. Pour plus d'informations : service-public.fr
(2) Tarif horaire pour une formule Confort O2. Le prix peut varier selon l’agence. Des frais de gestion fixes de 14 € et des frais de déplacement pouvant aller jusqu’à 3,50 € s’appliquent.