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Ce que nous insufflons

Vieillir chez soi, tout simplement

Publié le 1 octobre 2021

3 minutes de lecture

Vieillir chez soi, tout simplement

Le groupe WhatsApp "maman" s'échauffe en ce moment, elle est encore tombée. L'un de nous doit s'en occuper. On habite tous loin et on a tous des boulots prenants et des familles. Personne ne le dit, tout le monde y pense et aucun de nous ne le souhaite. L'EHPAD pourrait bien, un jour, le plus tard possible, être la seule solution...

C’est un sujet qui touche tellement de gens et qui, à chaque fois, bouscule des vies et des familles de manière singulière et individuelle.

 

Vieillir à domicile : le système D

Ce sujet, c’est celui de la vieillesse et de l’entrée en dépendance d’un parent âgé ou d’un proche. Au début, les enfants, devenus tout d’un coup des “aidants”, sont pleinement mobilisés. Ils font ce qu’il faut pour leurs parents, ils sont présents, même s’ils habitent en moyenne à 226 km de chez leurs parents... Tout est organisé. “Lorsque Maman a commencé à montrer des signes de dépendance, nous avons, avec les frères et sœurs, mis en place une organisation parfaite. Un week-end chacun (nous sommes trois), un appel quotidien, et une auxiliaire de vie tous les matins pour aider Maman à se lever.” témoigne Agnès, 50 ans, médecin à Lille. “Sauf que, assez rapidement, malgré l’aide de la voisine, fidèle au poste, le groupe WhatsApp “maman” et les visites du week-end, les besoins d’aide auprès de notre mère se sont intensifiés. Nous avons très vite été débordés et nos vies familiales en ont pris un coup…”

 

Aidants familiaux : des tensions au sein de la fratrie

Alors que les besoins de la personne âgée deviennent de plus en plus importants, avec des enjeux forts de sécurité (risque de chute, problèmes d’alimentation…), les violons ont souvent du mal à s’accorder entre frères et sœurs. Les capacités financières ne sont pas toujours les mêmes, la vision de “ce qui est bien pour Maman” non plus… De même, les disponibilités des uns et des autres peuvent varier considérablement : “Au moment où il a fallu nous organiser pour Maman, mon frère Paul était en plein divorce. Sa situation personnelle était vraiment compliquée et ses enfants, jeunes adultes, avaient besoin de toute son attention. Il ne pouvait pas du tout prendre sa part auprès de Maman.” poursuit Agnès. “Cela a été compliqué pour lui. Il avait l’impression de ne pas remplir son rôle de fils et d’être redevable vis-à-vis de nous, qui étions très investis dans le quotidien de notre mère.”

 

Un nouveau métier, au service des personnes âgées et de leurs aidants

Depuis quelques mois, le nouveau métier de “care manager” ou encore “conseiller grand-âge” fleurit un peu partout dans le monde. L’objectif : conseiller et coordonner tout l’éventail de services nécessaires pour pouvoir vieillir chez soi en toute sécurité.

Autonomia, filiale du groupe Oui Care, propose dans 5 villes de France (Le Havre, Cannes, La Baule, Le Mans, et le Bassin d'Arcachon) les services de leurs conseillères grand-âge. L’installation d’une cinquantaine de conseillers est prévue dans les 6 prochains mois. “Notre métier n’est pas encore très connu et pourtant, nombreux sont celles et ceux qui ont fait l’expérience difficile d’être aidant. Lorsqu’on a connu ça, on comprend très bien le besoin criant d’un conseiller grand-âge pour prendre le relais” analyse Laurence Cosquer, conseillère Autonomia au Havre.

La mission de Laurence, Estelle, Servane, Laura et Isabelle, les cinq premières conseillères grand âge chez Autonomia, s'articulent en trois étapes.

  • Évaluation des capacités, des besoins et des envies des personnes âgées et des aidants qui les accompagnent.

  • Réalisation d’un plan de coordination précis et chiffré (services, aides, accompagnement…) correspondant au projet de vie de la personne âgée.

  • Mise en place et coordination de tous les acteurs et leurs prestations, gestion des petits tracas du quotidien.

“Nous sommes présents au quotidien non seulement pour coordonner tous les services mais aussi pour permettre à nos clients de passer une vieillesse sereine dans laquelle le plaisir a une place” précise Laura Van Lierde, conseillère grand-âge dans le Bassin d'Arcachon. “Je suis toujours frappée par les barrières que se mettent nos aînés lorsque nous parlons de leurs projets de vie. Ce n’est pas parce qu’on a dépassé 80 ans que l’on ne peut pas profiter de chaque jour et se découvrir une passion ! Nous sommes aussi là pour cela.”

Pour en savoir plus sur Autonomia : https://www.autonomia-conseil.com/

Et si le care management changeait votre vie de proche aidant ? C’est la question à laquelle nos experts répondront lors d’un Facebook Live le jeudi 7 Octobre à 12h30 sur la page Facebook “le Rendez-vous des proches aidants”.

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